A l’âge avancé et en cas de surpoids ou d’obésité, 2 semaines seulement, sans activité intense, peuvent avoir un impact dramatique sur la santé, des effets qu’il sera difficile d’inverser, avertissent ces chercheurs de l’Université McMaster. Non seulement une brève période d'inactivité a fait grimper la glycémie chez ces patients prédiabétiques, mais la récupération reste incomplète après 2 semaines de reprise en mains physique et alimentaire. Des conclusions présentées dans les Journals of Gerontology qui alertent aussi contre la « sédentarité forcée », par une chute ou une hospitalisation, et qui s’avère déterminante chez ces patients métaboliquement vulnérables.
« Nous nous attendions à voir ces participants devenir diabétiques, mais nous avons été surpris de constater qu'ils ne pouvaient revenir en arrière avec une activité normale », explique Chris McGlory, kinésithérapeute et chercheur à l'Université McMaster.
Moins de 1.000 pas par jour, une sédentarité à ne pas prolonger…Dans cette étude, les participants devaient réduire leur nombre de pas quotidiens à 1.000 au maximum, ce qui correspond au fait de rester confiné au domicile. Leur activité était évaluée à l'aide de podomètres et de moniteurs d'activité et leur glycémie a été régulièrement mesurée au cours de la période d’étude de 2 semaines. Les résultats sont sans appel : des personnes âgées qui, pour une raison ou une autre, connaissent des périodes d'inactivité physique sont plus susceptibles d’en subir des effets néfastes et durables sur leur métabolisme.
« Pour que les personnes âgées prédiabétiques retrouvent leur santé métabolique et évitent d'autres périodes d'inactivité, il est nécessaire de développer des stratégies de réadaptation à l’activité et d’adhésion au bon régime alimentaire ».
Source: The Journals of Gerontology: Series A July, 2018 DOI : 10.1093/gerona/glx203 Failed Recovery of Glycemic Control and Myofibrillar Protein Synthesis With 2 wk of Physical Inactivity in Overweight, Prediabetic Older Adults
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