Ce n’est pas la première étude à révéler la capacité cardioprotectrice de la vitamine D mais par apport alimentaire, précisent ici ces chercheurs de l’Harokopio University (Athènes). Les conclusions de l’étude, présentées dans le Journal of Human Nutrition and Dietetics révèlent en effet une association forte des apports alimentaires en vitamine D avec la santé cardiovasculaire chez les hommes et la santé métabolique chez les femmes.
Une association forte, plutôt cardiovasculaire chez les hommes, plutôt métabolique chez les femmes
L’étude ATTICA a suivi 1.514 hommes et 1.528 femmes et en particulier leur régime alimentaire, par questionnaire de fréquence alimentaire. L'apport quotidien en vitamine D a été calculé à l'aide d'une base de données alimentaires standardisée. 2.020 participants ont été suivis durant plus de 10 ans.
L’analyse montre que :
- les participants compris dans le plus faible tiers d’apport alimentaire en vitamine D présentent, à 10 ans, un risque d’événements cardiovasculaires de 24% pour les hommes, et de 14% pour les femmes ;
- les participants compris dans le second tiers d’apport alimentaire en vitamine D présentent, à 10 ans, un risque d’événements cardiovasculaires de 17% pour les hommes, et de 10% pour les femmes ;
- les participants compris dans le 3è tiers d’apport alimentaire en vitamine D et donc avec l’apport le plus élevé en vitamine D présentent, à 10 ans, un risque d’événements cardiovasculaires de 12% pour les hommes, et de 11% pour les femmes ;
- il existe une association inverse et dose-dépendante entre les apports alimentaires en vitamine D et la maladie cardiovasculaire ;
- idem, entre la vitamine D et l'hypertension chez les hommes et transition vers un déséquilibre métabolique chez les femmes ;
- idem entre la vitamine D et les niveaux de protéine C-réactive, d'interleukine-6 et de fibrinogène chez les participants des deux sexes ;
- idem entre la vitamine D et la résistance à l'insuline, chez les femmes.
Les résultats de cette étude tranchent avec les associations modestes obtenues dans les essais de supplémentation en vitamine D.
Ici, il s’agit bien d’augmenter la vitamine D alimentaire (poissons gras, chocolat, lait, oefs, champignons…) pour se protéger contre le risque d’événements cardiovasculaires, impliquant des voies distinctes chez les hommes (plutôt vasculaires) et chez les femmes (plutôt métaboliques).
Source: Journal of Human Nutrition and Dietetics 07 April 2020 DOI : 10.1111/jhn.12748 Dietary vitamin D intake, cardiovascular disease and cardiometabolic risk factors: a sex‐based analysis from the ATTICA cohort study
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